Mathilde le dit elle-même : « Je ne sais pas désaimer. » Alors elle les aime tous. Tous les hommes, dans la chanson qui donne son titre à son album. Et tous les sentiments, tous les sortilèges, tous les instants d’amour. Tous les grands standards qui dessinent, dans la chanson française, le parcours rêvé du cœur.
Car Mathilde n’est pas seulement une voix, une personne et un envol hors du commun ; elle est aussi de ces jeunes filles d’aujourd’hui qui veulent que tout soit là, à la fois, dans le creux d’une main – le vertige du premier regard, la détresse de l’abandon, le tressaillement du désir mutin, la tendresse complice, la moire sacrée du deuil, l’âcre douceur de la nostalgie…
Tout cela, c’est La Javanaise, Que reste-t-il de nos amours ?, Sous le ciel de Paris, Dis, quand reviendras-tu ?, L’Hymne à l’amour, mais aussi une chanson que l’on a beaucoup prétendue interdite aux jeunes oreilles et aux heures de grandes écoutes – Les Nuits d’une demoiselle, créé par Colette Renard pour braver les censures et les machismes de l’aube des sixties. Et puis les chansons qu’écrit Mathilde, comme justement Je les aime tous. Des chansons qui disent l’urgence d’écrire et de chanter en français : « Cette langue n’est pas seulement une connexion aux mots pour aller vers les autres ; c’est aussi une reconnexion à soi. Pendant des années, j’ai eu peur de ne pas savoir gérer mes sentiments et d’être bouleversée par les émotions en chantant en français. Quand j’ai enregistré, j’ai beaucoup pleuré. »

Mathilde (Chant)
Alexis Pivot (Piano)
Vladimir Medail (Guitare)
Philippe Maniez (Batterie)
Etienne Renard (Contrebasse)

Source : http://www.arcad64.fr
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